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La touche personnelle : ce petit truc en plus qui fait toute la différence!

La touche personnelle : ce petit truc en plus qui fait toute la différence!

Dans le précédent article « En quoi croyez-vous ? », je questionnais le bien fondé des recettes toutes faites que l’on voit fleurir un peu partout sur internet. Qu’elles vous révèlent LE secret ou vous dévoilent les X étapes pour trouver amour, gloire ou beauté… elles ont toutes en commun de vous promettre monts et merveilles. La condition sine qua non ? Suivre à la lettre ce qu’elles vous préconisent ! Mais est-ce vraiment pertinent sachant que nous sommes tous différents ?

C’est ce que je vous propose d’explorer à présent 🙂

Mon expérience dans l’agro-alimentaire

En agro-alimentaire, la norme est à la standardisation. Entendez par là que peu importe la saison et l’endroit (Paris, Marseille ou sur l’île de Batz…) où vous dégustez le produit, vous devez avoir EXACTEMENT le même. Vous l’aurez donc compris, ici, il n’est question ni d’originalité, ni de typicité mais bel et bien d’uniformité et de régularité.

Dit comme ça, ça peut paraître fou et pourtant…

Quel est l’intérêt de procéder ainsi ? En proposant un produit standard parfaitement identique tout au long de l’année et quelque soit l’endroit où vous vous trouvez, vous « maîtrisez » la situation et avez assez peu de chance de décevoir le client puisqu’en achetant votre produit, il sait à quoi s’attendre.

Le revers de la médaille ? Si le risque d’avoir une mauvaise surprise est effectivement peu élevé, celui d’en avoir une bonne l’est tout autant. Exit l’effet « wahou » ici.

Plusieurs questions se posent alors : En tant que client, seriez-vous prêt à payer plus cher un produit standardisé ? Et/ ou à faire des kilomètres en plus pour acheter CE produit ?

La réponse est majoritairement NON ! Et on peut légitimement se demander comment espérer se différencier en proposant des produits et/ou services dénués de toute personnalité ?

De la conformité à la singularité

Pourquoi est-ce que je vous parle de tout cela ? Parce qu’on peut faire le parallèle avec notre vie professionnelle.

Parfois, à tellement vouloir bien faire, on s’attache à suivre les conseils d’expert et à appliquer à la lettre ce qu’on nous dit. On fait alors les choses si parfaitement  que cela en devient lisse, fade et sans saveur.

Et c’est comme ça que le CV d’un employé ou que les supports de communication d’un entrepreneur pourtant parfaitement exécutés peuvent se retrouver noyés dans la masse. Si « techniquement » parlant, ils sont irréprochables, rien ne leur permet néanmoins de se distinguer et d’avoir ce petit truc en plus qui va faire toute la différence!

En mettant en avant ce que je fais, que je sois employé ou entrepreneur, je suis un parmi X : un producteur de vin parmi X, un praticien en hypnose parmi X… Le risque de se sentir noyé dans la masse est alors grand et la notion de comparaison très présente. En marketing, on appelle ça « l’océan rouge », une expression qui fait référence à un marché très concurrentiel.

Une question se pose alors : Comment faire autrement pour naviguer dans les eaux plus tranquilles de « l’océan bleu » ? Allons faire un tour dans les cuisines pour le découvrir !

Mettre son grain de sel

Savez-vous ce qui distingue un très bon plat d’un plat exceptionnel ? Un bon vin d’un grand vin ? Pour y répondre, je vous laisse quelques instants pour plonger dans vos souvenirs et vous remémorer un moment de dégustation unique, gravé dans votre mémoire. Qu’avait-il de particulier ? Qu’est ce qui l’a rendu unique, singulier, différent des autres ?

Si la réponse est propre à chacun, on trouve néanmoins un point commun qui relie chacune des réponses : celui de vous avoir touché !

Les plus grands plats comme les plus grands vins sont ceux qui sont faits avec amour et racontent une belle histoire : celle du cœur de leur auteur !

En exprimant qui ils sont et ce en quoi ils croient profondément, les saveurs du cuisinier et les arômes du vin nous offrent bien plus qu’un « simple » produit « prêt à consommer » ; ils révèlent ce qu’ils ont de plus beau et suscitent en nous des émotions qui métamorphosent plats et repas  « ordinaires » en une expérience « extra-ordinaire ».

Vous l’aurez compris, si à mes yeux la technique est effectivement importante, elle n’en reste pas moins un préambule et non une fin en soi. Mon propos n’est donc pas de la dénigrer mais de la mettre à sa juste place : au service de ses valeurs, de ses émotions et de son histoire personnelle comme le dit si justement Hélène Darroze.

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